Voler

Je sais prendre les âmes,

Triturer les tourments, et ne pas apaiser les sources de fureur,

J'entends le bruit des cris, de mon cerveau qui geint, de mon corps, agonie,

Il y a des moments ternes, et puis parfois intense, il est de l'existence, comme des photos jaunies,

Il faudrait s'éloigner, de ce que fût la vie, et ne plus essayer de changer le passé,

Les déroutes resteront, les larmes se figeront et tu seras, seul, encore, a ressasser le mal,

Tu n'avances pas vraiment, c'est pathétique parfois, comme si la brume résiste, jamais ne se dissipe,

Tu parviens a parler, et parfois tu apaises, les douleurs assassines,

Et tu donnes le change, tu souris, si léger, la vie te semble un rêve, comme si soudain vivant,

Tu oublierais le reste, caresserais l'avenir, ouvrirait un chapitre,

Tu es toujours perdu, car tu vis dans l'ailleurs, dans un monde inconnu, parmi des souvenirs, des ombres et des fantômes,

Mais c'est toute ta vie, tu aimes te fracasser, sur des murs de métal,

Mais ne vient pas te plaindre, que ta gueule est en sang, et que la solitude,

Sera ton seul pansement.