Enivrer le néant
Boire encore des verres, encore,
Des langues s'alourdissent, renâcle,
Parmi les femmes, tu divagues, au milieu des néons, du néant,
Dans les pourtours ratés des ivresses endormies, interdit,
Comme frappé par les lames, douleurs enfantines, comme frappé,
Par les larmes, des femmes qui vacillent, étreignent le supplice,
Des verres, des nuits, des corps, enjambés par malice,
Comme nous sommes des tourments, des douleurs factices, comme errantes, alourdis,
Et puis le précipice, la fin des peurs nocturnes, des vapeurs extatiques,
comme nous sommes vaporeux, comme nous vivons fragiles, au milieu des remords,
Le zinc est parfois lent, comme une image figée, un vision de romance, un ersatz de rance,
Boire est un sacerdoce, une illusion de vide, comme l'espoir, un ennui,
Les rives de l'alcool sont des fleuves de néant, nous comblons l'inutile,
Buvons a l'inconnu, qui n'est que pauvre être, fantôme abasourdi,
Pleurant des larmes de gin, pour oublier la nuit.