Torturer le vide
La fatigue de l'ennui,
Errer dans les rues vides,
Comme un dimanche d'hiver,
Aujourd'hui ou hier, demain ou bien ailleurs,
Ce sentiment de vide, enivre mon âme morte,
Une impression diffuse, que jamais nous ne fûmes,
Et tes pas qui te portent, malgré le souffle hagard,
De ta douleur exquise,
Jamais plus je ne serais,
Souriant et désinvolte,
Heureux comme un crétin,
Insouciant de ton corps,
Alors je fuis la vie,
Je me gausse de douleur,
M'immerge dans le souvenir,
Mon corps est une absence, mon âme une érosion,
Nos rêves de repentis,
Sont des poussières de rien.