Sans mémoire
Je regarde tes yeux car je ne les vois pas,
Si ce n'est dans le souvenir, de nos vies magnétiques,
J’épuise les tourments, j’annihile les étreintes,
De mon âme perturbée,
J’érode ta patience, marchant comme sur un fil, proche du déséquilibre,
Je te devine parfois, juste à côté de moi,
Comme une ombre, une présence,
Et je m’immole en toi,
Au creux de l'impatience, de l'attente de tes bras,
Comme pour ne pas mourir, pour respirer encore,
Même quand je vacille et que j'enfouis mon corps,
Au bord des ténèbres, aux limites de l'âme,
Ivre de ma douleur,
Tes mots surviennent soudain,
Apaisant ma folie, effaçant mon tourment,
Je me noie parmi toi, pour ne pas déperir,
Car tu es toujours là,
Même si ne je comprends pas,
Tu es enfoui en moi.