Entraille parmi les miens
Inconnu dans les rues, les douleurs intensives, parmi les bombes,
Corps déchiré, coeur éteint, murs humides, transe de rien,
Et ta vie qui pelote, cris d'enfants, hurlements, carosses et phénomènes,
Raser les environs, les uniformes larves, les généraux qui crânent,
Incendies, mort et mort, vies brisées, cadavres sur le sol,
Larmes, saison des guerres et danses macabres, parfum de pourriture,
Au milieu des chemins, des squelettes bougent encore, visions un peu fanées,
Des rives du jourdain, des senteurs de l'euphrate, la chaleur agonise,
A l'écart, un peu sale, du verre transperce l'aube, bruit des bombes, autres tombes,
Dans les chemins ténèbres, au sommet de l'enfer, a l'aube du néant,
Sourire ravalé, atone et interdit, vacillant, au milieu des charniers, le souffle un peu éteint,
Agonise, un rien d'humanité, la vie ne respire plus, agonise.