Un peu déroute
Des hommes aux rires gras dans des cafés trop sombres aux couleurs mécaniques, boivent leurs bières en rang, entrelacs figés,
Étranger que tu es, a leur ripaille automne, tu divagues a ton tour, alors que les vivants détournent le regard, sarcasme apprivoisé,
Nous sommes des combattants, du vide et du néant, des amorces sans poudre, aux douleurs assassines,
Des journées comme promesse, a l'instant chaviré, attendant que la nuit, cache nos insomnies, éperdu de noblesse;
Corps insufflé de vie, souffle errant sur le zinc, nos agonies vacillent, dans les rues, pavé rude, a l'horizon fétide, je me tue,
Les suicides chagrins, les errances boréales, les aubes incessantes, rien ne rappelle l'âme, envolé d'une image,
Nous pleurons face au ciel, ivre de douleur canelle, comme on éteint la vie, revenir au matin, un verre au pied du lit,
Claquer les émotions, arroser les souvenirs, la plainte de ton esprit, qui ne veut plus revoir, les visions argentés, de tes reins.