Apprivoiser

Je bois mes larmes, tu sais, de petites larmes,

De toutes petites, que plus rien ne peut assécher,

Ni la distance, ni les années,

Une impression de jamais vu que nos couleurs, anéantissent,

Les nuages peuvent disparaître,

S'évaporer comme des pensées, de la fumée,

Souffle sur tes mains, souffle sur tes doigts,

Fondre la neige, nos vies glacées,

Et je dessine ton nom,

Sur la buée d'une vitre,

Sur les lèvres des morts, le cœur absinthe, le corps rigide,

Je dessine ton nom,

Les lèvres des vivants, j'articule mon tourment,

Je cours parmi le rien, je fracasse le néant,

Dessèche nos étreintes, éclose la douleur,

J'apprivoise la rancœur, ton absence, ton silence,

Et L'émoi qui défile,

Un cri pour le futur, qui résonne dans le vide,

L'écho de nos absences, anéanti le bruit,

Ma vie au ralenti,

Longues journées d'ennui, 

Des nuits, perles de pluie,

Courir parmi la nuit.